Et un sourireLa nuit n'est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l'affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un cœur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie à se partager.
(Le Phénix, 1951) PAUL ELUARD :flower:
ENTRE PEU D’AUTRESSes yeux ont tout un ciel de larmes,
Ni ses paupières, ni ses mains
Ne sont une nuit suffisante
Pour que sa douleur s’y cache.
Il ira demander
Au conseil des Visages
S’il est encore capable
De chasser sa jeunesse
Et d’être dans la plaine
Le pilote du vent.
C’est une affaire d’expérience :
Il prend sa vie par le milieu.
Seuls, les plateaux de la balance…
PAUL ELUARD