Martin Amis, Money, Money

Petite présentation de l'auteur : Martin Amis, est le fils de Kingsley Amis. Dans la librairie, ne vous trompez pas, ce n'est pas exactement le même style!
Martin Amis aime les histoires peu ragoutantes, qui flirtent avec les bas fonds et les mauvais sentiments. Ils sondent les tréfonds de l'âme humaine. Tout cela pour dire, amateurs de bambi, passez votre chemin! Amis décrit des gens qui pourraient bien exister, et bien être vos voisins.
Le hic est qu'ils ont beau être antipathiques, vous finirez quand même par vous identifiez un peu, les plaindre beaucoup et regretter qu'ils sont ce qu'ils sont, dans une société qui leur rend bien!
A vrai dire, Tous les livres de Amis ne reposent pas sur ce canevas, mais ce n'est jamais très gai. Pour lire Amis, il faut déjà avoir un bon moral, car cela est assez déprimant. Et pourtant, j'aime, j'adore, car c'est bourré de vie, bien original, dans un style si vivant et si cru.
Néanmoins, c'est un livre (ce sont des livres) qu'il est un peu difficile à conseiller... Bon, j'espère ne pas trop me faire insulter par les futurs lecteurs.

Le Livre maintenant.
Money, money, c'est l'histoire d'un vrai perdant. Pardon, un looser.
John Self, ancien publiciste à succès, décide de se lancer dans le cinéma.
Il vit quelque part entre New-York et Londres.
Comme son nom l'indique, c'est un type imbu de lui même, arrogant, prétentieux.
Il boit beaucoup, conduit n'importe comment, un peu, voire franchement raciste, violent, ne pense qu'au sexe et à gagner un max de blé. C'est le beauf parfait. Le beauf monstrueux et affreux. L'être antipathique par excellence.
Et pourtant, il vit, il se bat et se débat dans un monde qui lui rend bien ses comportements plus que déplacés. Sous son arrogance et son agressivité, on sent poindre toute sa faiblesse, ses sentiments d'echec, son propre désespoir.
John Self, salaud total ou homme au bord du précipice? Faut il rire ou pleurer?

Des extraits? Dans les trois premieres pages
"Sur mon siège, j'écoutais sagement. Grâce à cette nouvelle maladie que j'ai baptisée la boucanite aigüe, mes oreilles perçoivent depuis peu des choses qui ne sont pas strictement auditives."
Plus tard, à son chauffeur de taxi, au milieu du bronx
"Vous voulez que je vous dise? Vous êtes la tête de noeud totale. Jusqu'à maintenant, je croyais que c'était juste un juron. Vous êtes la première vraie que je vois".
Ca commence fort... Il faut vraiment que je le relise (à haute voix, cela passe tellement mieux, et cela est bien rare)...[/i]

Ben moi ça m'attire assez comme style !

En tout cas bravo pour la présentation !! Moi qui suis incapable de faire un bon résumé je vais en prendre de la graine!

Ouep, ça fait un moment qu'il me tentait Martin Amis, mais je crois que j'ai lu quelque chose de lui il y a un bon moment : c'était aussi une histoire de looser, cette fois plutôt un pique-assiette...Il faut que je cherche dans mes carnets....