"Siddhartha" de Hermann HESSE.

Je suis un peu fatiguée ce soir, alors je fais la paresseuse, je vous mets le résumé à l'arrière du livre (enfin c'est plutôt les impressions de qq) :
"Profession de foi individualiste, rejet de toutes les doctrines, condamnation du monde de la puissance et de l'argent, éloge de la vie contemplative dans le cadre d'une Inde recréée à merveille, Siddhartha est un roman initiatique devenu au fil du temps un texte "sacré"".

ben le pb, c'est qu'il y a rien de plus ...

Pour le résumé :
Siddhartha est le fils d'un Brahmane et est plutôt précoce en terme de spiritualité et de méditation (très bonne maîtrise du Om et de l'Atman). Beaucoup sont en admiration devant sa beauté et sa sagesse, surtout son ami Govinda qui le suit comme son ombre. Siddhartha cherche un sens à sa vie, cherche le bonheur en fait. Il décide donc de se faire "Samana", c'est-à-dire une sorte d'ascète (vie dans le dénument le plus complet en gros ne rien posséder et passer son temps à jeuner et à méditer, voir le film "Little Bouddha" avec keanu Reeves !!!!!!!! ).
Un jour, ils vont (car son ami s'est fait Samana avec lui) écouter la parole d'un grand sage "Gotama"...

Pour mes impressions :
Du pur Hermann HESSE, perso ...
Une très belle histoire, bien écrite, empreinte de profondeur et de pensées utiles pour avancer dans sa compréhension du monde ... j'aime le côté recherche de sens à la vie que cet auteur place toujours dans ses romans. Il pose les bonnes questions et donne ses propres réponses (et quand on connait l'époque à laquelle il a écrit ses romans, ça relève de la voyance, c'est terriblement actuel, ou tout simplement, le questionnement existentiel n'a pas évoulé).

on trouve pas mal de pistes de réflexion sur : le bonheur, la sagesse, la richesse, l'amour ........
à fouiller pour ceux qui se posent des questions !
je conseille vivement !

je suis tentée..très tentée..plus que tentée....
quant est ce que je vais à la bibli moi???

bon ben y plus qu à !!!

Lisez cet ouvrage, merci. Et aussi le Ruba'iyat d'Omar Khayam, mais pas dans la version anglaise de FitzGerald!

Since all that is leaves us empty-handed,
The only return from all that is, loss and ruin;
It can be supposed that what the world has not, is,
And what it has, is not.

Ca se trouve en Penguin Classics. C'a aussi été traduit en français, publié en NRF poésie.

les rubbayats sont un classique de ma bibliothèque.....déjà...

Ca y est, je l'ai acheté - Siddharta - comme je suis dans ma période bouddhiste en ce moment, il ne reste plus qu'à le lire...

J'espère qu'il te plaira ... !!!

j'ai bcp aimé ... mais faut dire que j'aime bcp hermann Hesse, un grand monsieur !

Ca y est, je l'ai fini et c'est vraiment très bien. Les livres de Hesse ont souvent un côté initiatique je trouve; enfin pour le peu que j'ai lu je crois que j'avais lu Narcisse et Goldmund aussi.

C'est vraiment très bien écrit, très sobre et finalement lumineux. Cette histoire de la vie de Siddhartha est vraiment superbe. Je suis sûre qu'un conteur pourrait en faire une belle racontée !!

Il faudrait que j'en lise d'autres de Hesse, c'est sûr. Dis-moi Hapax, qu'est-ce que tu as lu de lui et que tu recommandes ?

J'ai beaucoup aimé "Le loup des Steppes" (je crois que c'est un des plus connu après "Siddhartha"). En voici qq extraits pour vous laisser constater par vous même de la nécessité de lire cet auteur :

« L’homme n’est point capable de penser dans une grande mesure, et même le plus cultivé, le plus intelligent d’entre les humains ne voit le monde et surtout ne se voit lui-même qu’à travers les lunettes de formules naïves, simplifiantes et falsificatrices. »

« Elle m’abandonna en une fuite soudaine et une révolte farouche ; et je reconnus combien j’avais dû l’aimer et quelle foi j’avais dû avoir en elle pour que sa trahison de ma confiance ait pu me blesser aussi profondément et pour toute la vie. »

Et sinon, "Gertrude" que j'ai adoré (même si cette lecture remonte à très loin) :

« Le seul fait que la musique existât en ce monde, qu’un homme pût parfois être bouleversé et envahi jusqu’au fond de son cœur par des mélodies, des harmonies, voilà qui signifiait pour moi une profonde consolation et une justification sans cesse renouvelées de toute existence. Musique bien-aimée ! Une mélodie vous vient à l’esprit, vous la chantez, mais d’une voix intérieure seulement, vous en imprégnez tout votre être, elle prend possession de toutes vos forces, de toutes vos émotions, et aussi longtemps qu’elle vit en vous tout ce qui s’y trouve de contingent, de mauvais, de grossier, et de triste s’estompe ; elle vous met en accord avec l’univers, elle ôte à l’existence ce qu’elle a de pesant et anime ce qu’elle a de figé. »

« A dater de cette soirée, je sus que mon désir d’unité et d’harmonie subtile pouvait être apaisé, et qu’il y avait au monde un être dont le regard et la voix s’accordaient en une profonde pureté avec chaque battement de mon cœur. »

« J’ai l’impression que la vie humaine est une nuit profonde et triste, qui serait intolérable si elle n’était sillonnée, çà et là, d’éclairs dont la clarté soudaine est si consolante et si merveilleuse qu’elle efface en quelques secondes les années de ténèbres et peut les justifier. »

« Le destin n’est pas bienveillant, la vie est capricieuse et cruelle, il n’y a ni bonté ni raison dans la nature. Mais en nous, dans l’être humain, il y a bonté et raison, bien que le hasard se joue de nous ; et nous pouvons être plus forts que la nature et le destin, ne fût-ce qu’en de rares moments. Nous pouvons nous entraider, offrir d’un regard notre compréhension à autrui, nous pouvons nous aimer les uns les autres et vivre pour notre consolation mutuelle.
Et parfois, quand faiblissent les forces des ténèbres nous pouvons faire plus encore : pour un instant être des dieux, soumettre des éléments à notre volonté en étendant la main et créer des objets tels qu’ils poursuivent leur existence hors de nous. Avec des sons et des mots, et d’autres éléments périssables et sans valeur intrinsèque, nous pouvons inventer des jeux, des mélodies et des chants riches de sens, de consolation et de bonté, doués de vertu éternelle et plus beaux que les jeux tapageurs du hasard et du destin. Nous pouvons porter Dieu dans notre cœur, et de temps à autre, lorsqu’il nous emplit de ferveur, il peut parler par nos yeux et notre bouche, et s’adresser ainsi à ceux qui ne le connaissent pas ou ne veulent pas le connaître. Notre cœur ne peut se dérober à la vie, mais nous pouvons lui imposer une discipline et lui apprendre qu’il est plus fort que le hasard et qu’il peut contempler la souffrance sans se briser. »

J'en ai lu un autre mais durant une période où je ne tenais pas de journal de lecture, et je n'arrive pas à remettre la main sur son titre...

Superbes extraits du Loup des steppes...
Oui on pourrait dire que ses livres sont initiatiques !
Je viens de lire Siddharta, c'est vraiment top...

j'ai voulu en lire mais il y a tellement de livres que je veux faire passer avant...celui-ci attendra