Beckett

Personne n'a parlé de Beckett encore sur ce forum? Quelqu'un apprécie-t-il?

j'aime bcp !!!!

même si ça peut paraître un peu "m'avancer" de dire une telle chose ...
Je m'explique, j'ai vu sa pièce "En attendant Godot", je devais avoir 14 ans et j'ai bcp aimé ... même si toutes les subtilités me sont largement passées au-dessus ... je l'ai lu quelques années plus tard, avec un oeil un peu plus averti et j'avais conservé une impression très, très, très positive (c'est peu dire) ... puis la vie, et le reste se charge de nous bouffer le temps et on oublie aussi... bref que des prétextes à la c*** ...
et j'ai rien lu de plus ...

par contre j'ai visionné un très bon reportage sur Beckett sa vie et son oeuvre (il y a de nombreuses années) et je suis tombée en admiration devant l'Homme... Une telle richesse dans son oeuvre tout en sachant qu'il n'écrit même pas dans sa langue maternelle ... pfou je trouve ça effarant ...

Merci d'en avoir parlé Gunthar, je vais l'inscrire en haut de ma "liste prioritaire" (nouvellement créée pour pallier à l'obesité de sa soeurette dite : "la liste")

Ben oui bien sûr, j'ai lu et vu (plusieurs fois), 'En attendant Godot' sûrement un ou deux autres, il faut que je fasse des recherches - je ne m'en souviens plus . J'aime aussi Pinter qui me prend vraiment aux tripes, je le trouve moins cérébral....Osborne, je n'y arrive pas, je ne comprends rien.

o oui
mais je trouve que Beckett , ce n'est pas facile de parler de lui
la premère chose que j'ai lue de lui était "Fin de partie"
par suite "Mal vu mal dit" j'ai essayé le Dépeupleur
mais oui, je reviens, il me semble que parler de beckett de manière "juste" enfin ghr ah voilà je ne peux pas parler
mal vu surement, mal dit peut être surment même ...

On pourrait, comment dire? essayer de, peut-être, en parler, un peu, je veux dire, comme on peut, même si on ne peut pas, autrement que mal s'entend, parler donc, le mot est fort, trop fort, parler peut-être de Samuel Beckett, de son oeuvre, de son quaqua de toutes parts, on ne peut pas, il faut, parler de Beckett, même si, j'en conviens, à proprement parler rien à dire, rien à redire sur lui qui a tout dit, dire donc, avec le peu qu'on peut, le peu de ce que l'on peut que l'on sait, soit redire le déjà dit, parler de Samuel Beckett.

GUNTHAR a écrit:

On pourrait, comment dire? essayer de, peut-être, en parler, un peu, je veux dire, comme on peut, même si on ne peut pas, autrement que mal s'entend, parler donc, le mot est fort, trop fort, parler peut-être de Samuel Beckett, de son oeuvre, de son quaqua de toutes parts, on ne peut pas, il faut, parler de Beckett, même si, j'en conviens, à proprement parler rien à dire, rien à redire sur lui qui a tout dit, dire donc, avec le peu qu'on peut, le peu de ce que l'on peut que l'on sait, soit redire le déjà dit, parler de Samuel Beckett.

Eventuellement peut-etre, certes, cela dit, toutefois, je passe mon tour!

idem, je n'ai lu que en attendant godot de lui, et, je pense avoir aimé .. Je dis je pense, car c'est pas en mon sens le genre de livre que tu peux juger tout de suite, il y a énormement de chose à comprendre après la première lecture ...

vous pouvez trouver une brève bio ici

GUNTHAR a écrit:

On pourrait, comment dire? essayer de, peut-être, en parler, un peu, je veux dire, comme on peut, même si on ne peut pas, autrement que mal s'entend, parler donc, le mot est fort, trop fort, parler peut-être de Samuel Beckett, de son oeuvre, de son quaqua de toutes parts, on ne peut pas, il faut, parler de Beckett, même si, j'en conviens, à proprement parler rien à dire, rien à redire sur lui qui a tout dit, dire donc, avec le peu qu'on peut, le peu de ce que l'on peut que l'on sait, soit redire le déjà dit, parler de Samuel Beckett.

oui,pas mal comme réponse
accumulation explosive se glissant de peut-être et de pouvoir
Beckett , il me semble est un auteur dont parler serait étrange, je ne puis dire exactement
mais toujours dans la desconstruction ( des constructions ?) grammaticale , creusant le sens vers un infini fascinant mais absurde
je me souviens avoit lu La Leçon de Ionesco, qui se réclame aussi de l'absurde mais c'était tout autre
On dirait que Beckett par dans une sorte de délire creusant notre image du rien et du reste
Camus, dans Le Mythe de Sisyphe se rapproche de Beckett , je pense enfin evidement rien est sûr, il touche le fait qu'on est là, qu'on roule notre pierre tout comme Sisyphe, ou les Shadocks qui pédalent eux(enfin il ne dit pas ça Camus !)
aussi, l'accumulation de mots déchirant le sens de la phrase et le sens du mot, je ne sais pas comment dire mais ce type est impressionnant (il semble que je viens de dire, écrire peut-être)
Rimbaud qui écrivait que le poète devait acceder à un dérèglement des sens et bien il semblerait que ce cher Beckett soit à l'origine du dégégleur
maintenant les points de vue varient héhé
mo bon voilà

Je pense que Beckett dérègle LE sens. Il l'ajuste à sa voix.

Beckett et Ionesco même combat? Pas tout à fait d'accord. Peut-être que certaines de leurs pièces se ressemblent - et encore ... On dit "théâtre de l'absurde" pour calmer les esprits j'ai l'impression. L'étiquette est un chouia réductrice (quand on voit les différentes personnalités qu'elle rassemble). Mettre un nom sur les choses, ça empêche quelquefois de les penser vraiment (je ne dis pas ça pour toi Décla!) - j'ai entendu tellement de pense-creux expédier le sujet Beckett en un mot : absurde. C'est un peu fort à mon sens. Mais c'est vrai, il y a une espèce de philosophie de l'absurde chez Beckett. Un truc chez lui qui dit tout le temps : il n'y a que l'impossible qui est faisable ou digne d'être fait.

Etrange de parler de Beckett, oui.

Mais une fois encore, je me dis qu'il faut en parler.

Je préfère ses romans à ses pièces.

Je viens de lire Tous ceux qui tombent, pièce radiophonique. Vraiment chouette. Madame Rooney attend un train, qui viendra avec un 1/4 d'heure de retard. Voilà l'histoire. Pas important ce qui se passe, mais comment ça se passe. Difficile de parler de ce texte en réalité. Du Beckett pur jus en tous cas. Une espèce de décharge symbolique nous secoue tout le long. Mais pas sûr cependant que le symbole soit compréhensible. Espèce de vaste métaphore sans objet, ou quelque chose comme ça. Bref, c'est vraiment à lire. D'autant que c'est pas son ouvrage le plus connu.

je ne peux plaus argumenter car cela remonte à loin..;;
j'ai du lire fin de partie en rétho....
disons que mon souvenir en est tel que je n'ai pas voulu finir de lle lire ..
enfin je l'ai repris par la suite..
ham ;clov nag et nel (c'est fou 10 ans et je me souviens des noms..) m'ont laissé un souvenir impérissable....

Je n'ai lu que EN ATTENDANT GODOT de Beckett, qui ne m'a pas vraiment enchanté. Une autre oeuvre de lui, que vous me conseilleriez ?
Je n'ai pas envie de rester sur une mauvaise impression. C'était une lecture forcée, et forcèment dans ses cas-là, si ce n'est pas un élan du coeur, on apprécie beaucoup moins...

Citation :

C'était une lecture forcée, et forcèment dans ses cas-là, si ce n'est pas un élan du coeur, on apprécie beaucoup moins...

oui mais c'est parfois par ce biais qu'on découvre des oeuvres fantastiques

C'est vrai
Néanmoins au début je suis toujours réticente, j'aime être attirée par les livres, pas qu'on me pousse vers eux. Je préfère laisser opérer le charme...