Tinúviel Invité
| Sujet: Victor Hugo Mar 27 Sep - 15:48:16 | |
| Victor Hugo est sans doute mon poète préféré. Il est l'un des tout premiers que j'ai rencontré quand j'étais petite, à l'école, et sûrement celui qui m'a le plus marqué. Cela n'a pas changé aujourd'hui, je le relis toujours avec autant de plaisir, en particulier Les Contemplations, mais aussi Les Feuilles d'Automne. Et vous, vous l'aimez ? Pour le plaisir quelques petits poèmes... Parfois, lorsque tout dort, je m'assieds plein de joie Sous le dôme étoilé qui sur nos fronts flamboie ; J'écoute si d'en haut il tombe quelque bruit ; Et l'heure vainement ma frappe de son aile Quand je contemple, ému, cette fête éternelle Que le ciel rayonnant donne au monde la nuit !
Souvent alors j'ai cru que ces soleils de flamme Dans ce monde endormi n'échauffaient que mon âme ; Qu'à les comprendre seul j'étais prédestiné ; Que j'étais, moi, vaine ombre obscure et taciturne, Le roi mystérieux de la pompe nocturne ; Que le ciel pour moi seul s'était illuminé ! Les Feuilles d'automne. :Star: Pendant que le marin, qui calcule et qui doute, Demande son chemin aux constellations ; Pendant que le berger, l'oeil plein de visions, Cherche au milieu des bois son étoile et sa route ; Pendant que l'astronome, inondé de rayons,
Pèse un globe à travers des millions de lieues, Moi, je cherche autre chose en ce ciel vaste et pur. Mais que ce saphir sombre est un abîme obscur ! On ne peut distinguer, la nuit, les robes bleues Des anges frissonnants qui glissent dans l'azur. Les Contemplations. :Star: Quand nous habitions tous ensemble Sur nos collines d'autrefois, Où l'eau court, où le buisson tremble, Dans la maison qui touche aux bois,
Elle avait dix ans, et moi trente ; J'étais pour elle l'univers. Oh ! comme l'herbe est odorante Sous les arbres profonds et verts !
Elle faisait mon sort prospère, Mon travail léger, mon ciel bleu. Lorsqu'elle me disait : Mon père, Tout mon coeur s'écriait : Mon Dieu !
A travers mes songes sans nombre, J'écoutais son parler joyeux, Et mon front s'éclairait dans l'ombre A la lumière de ses yeux.
Elle avait l'air d'une princesse Quand je la tenais par la main ; Elle cherchait des fleurs sans cesse Et des pauvres dans le chemin.
Elle donnait comme on dérobe, En se cachant aux yeux de tous. Oh ! la belle petite robe Qu'elle avait, vous rappelez-vous ?
Le soir, auprès de ma bougie, Elle jasait à petit bruit, Tandis qu'à la vitre rougie Heurtaient les papillons de nuit.
Les anges se miraient en elle. Que son bonjour était charmant ! Le ciel mettait dans sa prunelle Ce regard qui jamais ne ment.
Oh ! je l'avais, si jeune encore, Vue apparaître en mon destin ! C'était l'enfant de mon aurore, Et mon étoile du matin !
Quand la lune claire et sereine Brillait aux cieux, dans ces beaux mois, Comme nous allions dans la plaine ! Comme nous courions dans les bois !
Puis, vers la lumière isolée Etoilant le logis obscur, Nous revenions par la vallée En tournant le coin du vieux mur ;
Nous revenions, coeurs pleins de flamme, En parlant des splendeurs du ciel. Je composais cette jeune âme Comme l'abeille fait son miel.
Doux anges aux candides pensées, Elle était gaie en arrivant... - Toutes ces choses sont passées Comme l'ombre et comme le vent ! Les Contemplations. |
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| Sujet: Re: Victor Hugo Mar 27 Sep - 17:19:03 | |
| Je l'ai, ce livre. Il faudrait que je le lise...(toujours du conditionnel) | |
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Tinúviel Invité
| Sujet: Re: Victor Hugo Jeu 29 Sep - 15:04:21 | |
| - Citation :
- Je l'ai, ce livre. Il faudrait que je le lise...
Ben oui, ça serait bien ! aller, tu le lis et après tu viens nous en parler ! |
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gethwine Invité
| Sujet: Re: Victor Hugo Jeu 29 Sep - 17:08:02 | |
| je crois que je vai l'acheter, je n'ai jamais lu de poésie, mais je vais commencé. Merci Tinúviel |
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