Romain Gary
270p. 1975
Entre Madame Rosa et Momo, c'est un amour maternel qui ne passerait pas par les liens du sang, c'est l'amitié entre les peuples juif et arabe, c'est le poids de l'Histoire allégé par l'appétit de vivre. Le roman se passe à Belleville, vingtième arrondissement de Paris, sixième étage sans ascenseur. Momo a dix ans, peut-être quatorze en réalité. Cela fait beaucoup de chiffres pour un môme qui réinvente le dictionnaire et a le sens de la maxime: « Je pense que pour vivre, il faut s'y prendre très jeune, parce qu'après on perd toute sa valeur et personne ne vous fera de cadeaux. » Lisez, vous serez touchés par les mots de Momo.
L'accompagnement critique s'attache à définir la « voix » de Momo (création d'une syntaxe et d'un lexique) et étudie le mélange des registres (tragique et comique). Deux groupements de textes l'un sur l'utilisation de la langue orale, l'autre sur le deuil de la mère, complètent l'étude du roman.
Pour certaines madame Rosa c'est Simone Signoret en 1978 un film en a été tiré... mais franchement je ne m'en souviens pas.
J'ai beaucoup aimé ce livre car il n'y a pas de pathos et la langue est travaillé de façon a avoir l'impression qu'elle est orale... il ya de l'inventivité des expressions toutes faites sont détournées... des mots mis à la place d'autres ex: avorté pour euthanasier...
Je vous le conseille...