je vous laisse un article du monde que j'ai trouvé sur "until I find you":
-"'écrivain américain John Irving convoque les fantômes de son passé dans son nouveau roman, "Until I find you", racontant pour la première fois sa propre histoire, celle d'un enfant sans père, abusé sexuellement à 11 ans.
Dans ce livre à paraître aux Etats-Unis en juillet, il inclut à la fiction ce secret gardé tant d'années. Et raconte même, au New York Times de mardi, avoir d'abord rédigé l'ouvrage à la première personne, avant de se raviser.
"Until I find you" raconte l'histoire de Jack Burns, qui, avec sa mère, part à la recherche de son père, et est agressé à 10 ans par une femme avant d'être séduit par une série d'autres. A la fin, Jack devient un acteur célèbre et découvre l'identité de son père.
Au quotidien new-yorkais, l'auteur du "Monde selon Garp" raconte, depuis sa maison du Vermont, combien la rédaction du livre a réveillé de vieilles douleurs.
"Ce roman est en train de me tuer", se souvient-il avoir confié à son médecin.
John Irving, né John Wallace Blunt Jr, n'a jamais connu son père, prenant le nom de son beau-père.
Il a aussi été abusé sexuellement à 11 ans, en 1953, par une femme, un secret confié seulement à des proches. "J'aimais beaucoup cette femme, je pensais qu'elle m'aimait", dit-il au Times, racontant avoir ensuite eu des relations avec des femmes plus âgées, chaque fois gardées dans un silence honteux.
"Je pensais que tout ce dont j'avais honte devait être connecté génétiquement à mon père. Je pensais que, parce qu'aucun adulte ne m'en avait jamais parlé, ce père était forcément mauvais".
Ironie du sort, c'est au cours de la rédaction du livre que le passé de John Irving, qui longtemps jura ne guère avoir envie de retrouver son père, ressurgit, sous les traits de son demi-frère.
Christopher Blunt, fils lui aussi de John Wallace Blunt Sr, de 20 ans le cadet d'Irving, se décida à le contacter, après que l'écrivain eût mentionné le nom de son père dans une interview télévisée.
Blunt Sr était décédé cinq ans avant. "Ce fut terrible", admet Irving, apprenant que l'homme, marié trois fois, avait été un bon père.
Au New York Times, il assure cependant ne pas avoir de ressentiment à l'égard de sa mère, qui ne lui a jamais dit que son père avait tenté de le voir mais qui a aussi par là involontairement favorisé ses talents d'imagination.
"Cela m'a forcé à l'imaginer livre après livre", dit-il.